Marie Bodiguian :

Si vous vous demandez comment sauver votre entreprise aujourd’hui pendant la crise, alors aujourd’hui j’ai une invitée de marque à vous proposer : Marie Eloy, qui va vous présenter deux clés essentielles et incontournables pour pouvoir sauver votre entreprise pendant cette crise. En tous les cas, s’y efforcer. Marie Eloy, bonjour, je suis vraiment ravie de vous avoir ici pour La Télé des Entrepreneurs !

Marie Eloy :

Moi aussi ! Bravo pour ce que vous faites. Marie.

Marie Bodiguian :

C’est gentil, merci beaucoup. Marie, vous êtes entrepreneur depuis 2011. Vous avez en fait deux présidentes, on va dire : vous êtes présidente de Femmes des Territoires, qui est un réseau d’entraide pour aider les femmes entrepreneures à se lancer dans l’entreprenariat. Et vous êtes présidente de Bouge ta Boîte, qui rassemble aujourd’hui sur toute la France plus de 1500 Bougeuses. Donc, c’est un réseau business pour pouvoir aider les entrepreneures à développer leur business, toujours grâce à cette entraide.

Marie Eloy :

C’est ça, grâce à l’intelligence collective. C’est exactement ça. Donc, deux réseaux vraiment : Femmes des Territoires pour se lancer et Bouge ta Boîte quand on est déjà bien lancée pour vraiment en vivre et rayonner sur son territoire.

Marie Bodiguian :

Magnifique, magnifique. Et donc, du coup, pendant cette période de crise, aujourd’hui, toutes ces femmes se dirigent vers vous pour savoir un petit peu comment on peut, comment dire s’en sortir. Quel est aujourd’hui le contexte, justement, que vous constatez auprès de toutes ces Bougeuses qui vivent cette crise, comment elles vivent justement ?

Marie Eloy :

Alors nous chez Bouge ta Boîte, on a un lab et on fait plusieurs études sur l’entrepreneuriat féminin avec des chiffres qui ne concernent pas uniquement les Bougeuses, donc les membres de Bouge ta Boîte, mais bien l’entrepreneuriat féminin en règle générale. Et justement, on se rend compte que celles qui font partie d’un réseau s’en sortent mieux, ont plus de trésorerie, plus de chiffre d’affaires. Donc, les chiffres que je vais donner ne sont pas valables pour forcément toutes les membres du réseau. Mais ce qu’on constate, c’est qu’aujourd’hui, il y a 47% des dirigeantes d’entreprises de TPE qui sont qui se déclarent en danger d’ici la fin de l’année. Donc 47%, c’est une TPE sur deux, donc il faut absolument agir et agir maintenant. Et pour ça, il y a plusieurs solutions. Il y a bien sûr le collectif et il y a le digital, mais je pense qu’on va en parler tout à l’heure. D’autres chiffres, aujourd’hui, il y a plus de la moitié d’entre elles qui estiment ne pas avoir le niveau de digitalisation suffisant, quel que soit leur domaine, donc à la fois sur la communication, sur la gestion, sur l’organisation, le commercial, le niveau suffisant pour passer correctement cette crise. Donc, là aussi, il faut, il faut vraiment y aller et les aider. Sinon, le moral est plutôt bon. Parce que depuis le mois de mars, les dirigeantes d’entreprise et les dirigeants ont vraiment fait preuve de résilience. Je pense que l’on a été assommé de tout ce qui a été possible en tant qu’entrepreneur. Donc, on a dû faire preuve d’agilité, d’inventer des nouveaux produits et des nouveaux services. Nous on a la moitié des dirigeantes qui a suivi une formation depuis la crise, un tiers qui a pivoté donc qui a proposé des nouveaux services et des nouveaux produits, la moitié qui a accru sa présence sur les réseaux sociaux et un tiers aussi qui a refait son site Internet. Donc, on voit bien qu’on n’est pas face à la crise les bras ballants, mais que vraiment, on s’active, on cherche des solutions. Et ça, c’est l’ADN propre de tout entrepreneur d’essayer d’aller avec le vent, le courant et quand c’est la tempête, de se maintenir à flot. Autant qu’on peut.

Marie Bodiguian :

Donc ça veut dire en fait si on prend un petit peu le ce qu’on a vécu entre le mois de mars et maintenant, est ce que ça veut dire que finalement, on a réagi, on va dire pendant la crise, pendant le premier confinement et qu’aujourd’hui, on devient un peu proactif ? Elles deviennent proactives ?

Marie Eloy :

Je pense qu’il y a eu un moment de sidération pour tout le monde au mois de mars, mais que très vite, tout le monde est devenu actif. Ça a été très vite. Il n’y a pas eu de, comme je le disais, bras ballants ou d’attentisme. Vraiment, à chaque situation, les entrepreneures se sont adaptées donc au confinement, puis au premier déconfinement où c’était compliqué parce que les écoles n’étaient pas forcément ouvertes. Donc là, on a constaté que deux tiers des dirigeants d’entreprise ne pouvaient pas travailler plus de quatre heures par jour parce que forcément, il y avait les enfants, donc c’était compliqué. Puis le mois de juin où les écoles ont repris et donc là, elles ont pu reprendre à fond leurs activités. Et puis les grandes vacances en période de covid, donc avec en même temps relancer son activité en même temps, c’est les vacances, ce n’est pas toujours simple. Puis septembre, avec l’attente d’une reprise forte et qui a été finalement assez molle avec l’attentisme de « Mon Dieu, qu’est ce qui va se passer par la suite ? » On sentait qu’il y allait avoir une deuxième vague. Et puis là, le nouveau confinement, où on arrive pour certains d’entre nous à travailler. Pour d’autres, c’est plus compliqué, notamment forcément les petits commerçants, les hôtels, les restaurants. Donc, à chaque période, j’ai été vraiment impressionnée par la capacité d’adaptation des dirigeants d’entreprise. Ils ont vraiment essayé à chaque moment de s’adapter. Maintenant, le moral il est musclé parce que ça fait six mois qu’il faut résister et qu’il faut se dire on va tenir bon, qu’on va réussir. Et puis il y a des mauvaises nouvelles aussi et voilà donc il faut tenir bon. Et pour ça, il faut se muscler le moral. Je pense qu’il a des bons biceps depuis le mois de mars notre moral.

Marie Bodiguian :

C’est clair.

Marie Eloy :

Tellement, tellement on a du se dire : « on va y arriver, on va y arriver et on va y arriver ».

Marie Bodiguian :

C’est sûr, c’est sûr ! Mais en fait, c’est un petit peu qui ne tue pas rend fort, quoi ?

Marie Eloy :

Ouais, alors là, ça peut aussi tuer.

Marie Bodiguian :

C’est clair, c’est clair. Alors si on avait justement deux conseils, deux clés essentiels, justement, pour on va dire y voir un peu plus clair. Parce que si on est, comment dire, on essaye de résister, même si on essaye de sortir, on va dire toutes les forces qu’on peut avoir en soi, voilà, on peut se sentir isolé, on peut ne pas trop savoir où donner de la tête, par où commencer. Quels sont les, on va dire, les deux clés, les deux conseils que vous donneriez incontournables Marie ?

Marie Eloy :

Avec l’équipe de Bouge ta Boîte, c’est vraiment ce qu’on conseille depuis le moment du confinement. C’est qu’on est convaincu qu’on s’en sortira par deux leviers : le collectif et le digital. En ce moment, et a fortiori depuis la crise mais de toute façon, quand on est entrepreneur et depuis la crise encore plus, on ne peut pas rester isolé, on ne peut pas rester seul quand on est entrepreneur en ce moment. Il faut absolument vous entourer. Donc, il y a je ne sais pas combien de milliers de réseaux en France. Il y en a forcément un qui vous correspond. Mais rejoignez-le ! Même s’il est en digital, c’est forcément moins bien qu’en physique, mais rejoignez-le parce que le collectif va vous permettre déjà de garder le moral. Parce que quand on est plusieurs à vivre la même chose et à soutenir et à partager ses bonnes pratiques, et ses astuces et à se dire allez c’est bien, tu vas y arriver, et continue et je sais que c’est dur et moi aussi, et voilà.

Marie Bodiguian :

On se sent moins seul.

Marie Eloy :

On se sent moins seul. Un : c’est pour le moral et deux : c’est pour l’expertise parce qu’on apprend des nouvelles compétences au sein d’un réseau. Enfin, on est toujours en partage de connaissances et notamment quand c’est structuré. Et trois, c’est du business. Donc un réseau, d’abord un réseau au moment de la création d’entreprise, par exemple, comme Femmes des Territoires, c’est là où on va connaître toutes les aides possibles, où on va challenger notre business model, d’autant plus en période de crise. C’est là où on va s’entraider pour, je ne sais pas, le logo pour le site Internet, pour faire en sorte que l’entreprise devienne viable ensuite. Donc au moment de la création d’entreprise, il faut absolument s’entourer, surtout ne pas rester seul. Et puis, au moment du développement, c’est du business. 70% du chiffre d’affaires d’une petite entreprise, d’une TPE : c’est le bouche à oreille, c’est le réseau. Donc, il faut vraiment être entouré de personnes qui vont vous rendre visibles, qui vont faire votre promotion alors maintenant c’est en digital mais sinon, c’est également physique. Mais vraiment, entourez-vous ! Ca, c’est le premier conseil. On ne peut pas rester seul en ce moment. C’est le collectif qui nous permettra de nous en sortir.

Marie Bodiguian :

Nous permettre de se recommander les uns les autres, les unes les autres et apprendre des expertises d’accord, mais du coup, comment est-ce qu’aujourd’hui, pendant cette crise, on peut, comment dire, prospecter ? Comment est-ce qu’on peut sortir un petit peu de tout ça ? Est-ce que le collectif suffit ?

Marie Eloy :

Alors nous, selon notre dernière étude, celles qui font partie d’un réseau, je disais tout à l’heure, ont plus de chiffre d’affaires, plus de trésorerie que celles qui ne font pas partie d’un réseau. Parce que forcément, on est recommandé chez Bouge ta Boîte, c’est un réseau, c’est un réseau d’affaires, c’est un réseau business, on fonctionne en cercles de dirigeantes. Dans un cercle il y a jusqu’à 25 Bougeuses, 25 dirigeantes d’entreprises, toutes complémentaires. Donc, on a une juriste, une expert comptable, une architecte, enfin toute différentes. Donc forcément, au sein de son réseau, on a la compétence qu’on recherche, donc au sein de son cercle. Et par exemple, au moment de la crise, l’expert comptable de plusieurs cercles a pris le prévisionnel des autres membres de son cercle pour s’assurer qu’il tenait la route face à la crise. Ca c’est le truc numéro un. Celle qui est en community manager du cercle, par exemple, va aider les autres à se rendre visible sur les réseaux sociaux. Donc ça, c’est vraiment le noyau dur au démarrage. Et après, comment prospecter ? Et bien c’est sûr que c’est beaucoup plus facile si on se connaît très bien et qu’on fait déjà partie d’un réseau et que les autres parlent de vous au téléphone ou en digital, à leur famille ou à leur réseau professionnel en disant : « mais, tu cherches une avocate ? Moi, j’en connais une, elle est géniale, elle sait faire ça, ça et ça, je la vois tous les quinze jours au sein de mon réseau Bouge ta Boîte et ses honoraires c’est ça ». Donc c’est plus facile quand les autres parlent de soi. Et après, pour prospecter soi-même, nous chez Bouge ta Boîte, on fait pas mal de webinaires à ce sujet là, qui sont gratuits, qui sont en ligne. Donc, je vous invite à aller sur nos réseaux sociaux et sur notre site internet. On mettra le lien en bas. Voilà, et vraiment, et vraiment, bénéficier des bonnes pratiques, des expertes du réseau.

Marie Bodiguian :

Bien sûr, bien sûr !

Marie Eloy :

Alors, on peut prospecter, bien sûr, la vie continue et le business continue en ce moment.

Marie Bodiguian :

Et vous disiez en fait que vous vous pensez foncièrement que c’est mieux en je dirai de visu. Est-ce que finalement, on ne s’ouvre pas en terme de réseau via le comment dire le digital : une nouvelle façon, finalement, de se comporter et de gérer son entreprise ?

Marie Eloy :

Oui alors, c’est forcément mieux de visu quand même, parce que je pense que le digital, on en a parfois toutes et tous un peu marre. Mais c’est vrai que ça simplifie pas mal de choses aussi. Donc, il y a du bon et du moins bon. Et le digital, c’est effectivement le deuxième conseil que je pourrais donner. Donc un : le collectif « Entourez-vous », deux : « Digitalisez-vous ». Quand je disais tout à l’heure que la moitié des dirigeantes qui estiment ne pas avoir le niveau niveau suffisant en digital pour passer la crise, c’est essentiel. Et au mois de mars, la crise a permis une chose, c’est vraiment de se dire. Mais en fait, il y a une prise de conscience, il faut que je me mette dans le digital parce qu’avant, on disait tout le temps « oui, mais je ne sais pas le faire, oui, mais c’est pas mon truc ». On trouvait toujours une excuse, parfois pour pas mettre les mains dans le cambouis et avoir une entreprise plus digitale. Et là, en fait, depuis le mois de mars, on sait que c’est essentiel. On sait qu’il faut passer par ça. Et cette prise de conscience a été salvatrice pour beaucoup d’entreprises. Donc, le digital, oui, il faut s’y mettre. Et généralement, le collectif ouvre les portes là dessus et du coup Marie, je ne me rappelle plus de votre question. C’était quoi ?

Marie Bodiguian :

Je demandais en fait si finalement quelque part le digital ne permettait pas quelque part de voir les choses autrement ? Alors, simplement, par expérience, je me rends compte qu’on peut beaucoup plus, on va dire, aller à l’essentiel avec tel ou tel contact, voir si il est intéressant, ou si, on peut lui apporter quelque chose ou pas plus rapidement. Parce qu’en fait, on sait que quelque part, quand on est en communication comme nous, n’importe qui peut écourter la conversation tout d’un coup, alors que quand vous êtes de visu, c’est un peu difficile de dire, de partir, de tourner, vous voyez ce que je veux dire. Je pense, de mon côté, je pense qu’il y a une autre culture et une autre façon de voir les choses. Et voilà, je voulais juste savoir si vous, de votre côté, vous le, vous le viviez auprès des Bougeuses et que, et si, il y avait un retour à ce sujet là ?

Marie Eloy :

C’est vrai qu’on est beaucoup plus direct et que ça va plus vite parce que les réunions durent généralement une demi heure en visio plutôt qu’une heure, plus le temps de transport, etc. Donc on peut être plus, plus efficace. Et c’est vrai qu’on s’est rendu compte aussi que finalement, le courant pouvait bien passer et qu’on percevait bien qui était la personne en face, ses besoins aussi en digital. Donc tout n’est pas mauvais dans le digital. Ça serait quand même pas mal de pouvoir alterner les deux.

Marie Bodiguian :

C’est ça.

Marie Eloy :

Voilà, ça serait bien et effectivement, il y aurait un avant et un après au niveau du digital et je pense qu’on continuera ses réunions qui sont quand même beaucoup plus efficaces et pratiques pour tout le monde en visio.

Marie Bodiguian :

Bien sûr, bien sûr, et bien de toute façon, le langage non verbal continue quand on se voit. Les yeux dans les yeux, Marie. Se mettre au digital, le deuxième levier, la deuxième clé maintenant, quelle expérience ont les entrepreneures aujourd’hui ou, ou des entrepreneurs, des dirigeants, mais qui se sont remis en question en fait, l’idée, c’est comment est-ce qu’on s’est remis en question aujourd’hui dans le digital ? Qu’est-ce qu’on a fait ? Qu’est-ce qu’on a, qu’est-ce qui reste à faire ? Qu’est-ce qu’on a fait de bien ? Qu’est-ce qu’on n’a pas fait, on a pas fait encore ?

Marie Eloy :

Et bien, ce qui est quand même pas mal et quand je regarde les autres pays, on a beaucoup de chance d’être en France parce que le gouvernement, il met le paquet sur la numérisation des petites entreprises. Et donc, il faut, il faut regarder tout ce qui se passe, les aides, etc. Parce que c’est le moment vraiment de se digitaliser et d’être soutenu et d’être financé, ou en tout cas remboursé pour. Donc vraiment regarder ce qui se passe sur les sites de la CCI de votre région de Bpi France. Parce que c’est le moment de faire le bond en avant. C’est le moment ! Et après, concernant LinkedIn, dont vous parliez Marie, c’est vrai que, moi j’ai constaté qu’il y a énormément, il y a eu un bond en avant aussi depuis, depuis la crise, parce que parfois, je voyais des profils LinkedIn qui étaient peu remplis ou même sans photo, alors que, par exemple, la dirigeante ou le dirigeant était spécialisé en communication. Et aujourd’hui, on s’est rendu compte de la valeur de communiquer régulièrement, d’encourager les uns les autres. Et surtout, il y a quelque chose qui est arrivé et qui est né depuis la crise et dont je ne m’étais pas aperçue avant. C’est que nous nos cercles de Bouge ta Boîte se sont mis à fonctionner en équipe, c’est à dire qu’avant, elles me disaient, nous on travaille ensemble et aujourd’hui, on travaille en équipe et notamment sur le digital. Ça veut dire qu’il y a des, des cercles LinkedIn, par exemple, le cercle, je sais pas, moi, d’Orléans de Bouge ta Boîte, qui est LinkedIn. Et plutôt que chacune se dise, je vais me rendre visible, visible sur mon propre profil et donc ça demande un effort. On se dit « oui, mais bon et pourquoi et comment je vais faire et comment je vais me rendre visible et il y a forcément mieux que moi et qu’est-ce, est-ce que ça ne va pas faire trop machin ». Et bien là, c’est le cercle qui met en avant chacune des membres du Cercle tous les jours, par exemple. Donc « découvrez, je ne sais pas, Muriel qui fait de l’oenologie » et donc on met en avant tous ses atouts et on la valorise. Et puis, le lendemain, ça va être, celle, celle, par exemple, qui est pilote de drones. Et donc, tous les jours, on met en avant les dirigeantes. Et c’est beaucoup plus facile par le collectif de se mettre en avant sur le digital et le résultat apporte en plus un tampon de crédibilité. Et ça, c’est quelque chose de récent que j’ai vraiment vu naître depuis le mois de mars et qui est en plein boom.

Marie Bodiguian :

En fait, c’est un petit peu, on va dire, le profil du mois ou du jour et c’est les unes qui parlent des autres. Et figurez-vous, Marie, que justement, enfin moi, c’est tout le, comment dire, mon fer de lance, mon leitmotiv, c’est à dire que les uns et les autres s’interviewent, que les uns et les autres parlent des uns et des autres, parce que c’est beaucoup, parce qu’il y a un mélange des audiences, parce que chacun se fait la courte échelle. Et qu’on monte sur les épaules de l’audience des uns et des autres et de la crédibilité. Et aussi que ça apporte de la valeur et ça, c’est vraiment moi, moi c’est mon, c’est mon leitmotiv. Donc je suis ravie de vous entendre dire ça !

Marie Eloy :

C’est vraiment le 1+1=3 alors qu’on est 25 dans un cercle. Vous imaginez 25+25 si je ne sais pas ça va faire 100 000.

Marie Bodiguian :

Absolument, absolument. Après, il faut être méthodologique et puis ne pas s’y perdre. Mais oui, oui, tout à fait.

Marie Eloy :

Et ça renvoie une image de professionnalisme aussi sur son territoire qui est très forte.

Marie Bodiguian :

D’accord, donc, du coup, en fait là, vous me parlez de LinkedIn, ce qui me semble être d’expérience, le premier pas vraiment vers l’extérieur. Est-ce que les entrepreneures se mettent d’abord sur LinkedIn ou travaille sur leur site, leur logo, ce qui est aujourd’hui à mon sens mais vous allez me dire ce que vous en pensez pourrait être éventuellement une petite perte de temps parce qu’il faut y aller dans le réseau, il faut y aller ?

Marie Eloy :

Je pense qu’il faut faire les deux en parallèle. Effectivement, LinkedIn, je le vois de plus en plus. Avant, au démarrage, quand on crée son entreprise, on est beaucoup sur Facebook et quand on devient plus professionnel, on va sur LinkedIn ou Insta, parce qu’Instagram, c’est vraiment le premier réseau féminin des dirigeantes d’entreprise. Par contre, je conseille aussi d’aller sur Twitter parce que c’est là où il y a tous les influenceurs et tous les journalistes. Donc si on veut faire parler de son entreprise, c’est pas mal d’être sur Twitter. Donc, bien être sur les quatre réseaux et puis en parallèle, travailler son site Internet. Parce que si on fait des communications d’enfer sur LinkedIn et que quand on clique sur le lien pour aller sur son site, on tombe sur un truc mal fichu et bien ça décourage vite. Voilà, maintenant, on peut faire des sites très rapidement en 2,3 jours. Une jolie page qui se déroule avec des beaux visuels. Ne pas hésiter encore à s’entourer pour le logo, pour les visuels, ça c’est essentiel parce que c’est vraiment ce qui renvoie à notre image. Par exemple, Femmes des Territoires. Nous, on a beaucoup travaillé aussi le logo de Femmes des Territoires parce qu’on voulait que ça renvoie une image solaire, que toutes les femmes se sentent légitimes pour y aller. Donc, on a fait ce soleil qui est fait de plusieurs femmes. Et chez Bouge ta Boîte, je voulais vraiment une image de dynamique. On va viser la lune et donc on a cette petite Bougeuse qui s’élance vers le ciel comme Wonder Woman et donc ça dit beaucoup de qui vous êtes. Donc, quand on voit qu’il y en a un tiers qui a refait son site Internet depuis la crise, c’est quand même le moment et faire simple, épurer, aller à l’essentiel, travailler chaque mot, les ciseler. Et encore une fois, s’entourer pour le faire si ce n’est pas sa valeur ajoutée, il faut toujours être dans le domaine de sa valeur ajoutée. Alors parfois, on n’a pas le choix, on est obligé d’être couteau suisse et de faire tout mais dès qu’on peut essayer de s’entourer. Et puis aussi maintenant, notamment pour les commerçants, pour tous ceux qui peuvent vendre des prestations en ligne, le click and collect ou transformer son site en E-commerce. Il y a plein de formations, plein de webinaires gratuits en ce moment sur : comment le faire. Donc pareil, ça, c’est via le collectif donc entourez-vous et regardez ce qu’il est possible de faire parce que c’est le moment.

Marie Bodiguian :

Et je rajouterais juste une chose, si vous permettez, c’est que au delà d’aller sur un site internet, de faire un site Internet, c’est de mettre en place une toute petite organisation pour que les personnes qui viennent sur votre site y restent, laissent leur mail.

Marie Eloy :

Laissent leur mail, oui, ça c’est, avoir les mails alors là c’est gagné !

Marie Bodiguian :

Oui, mais bon, après, après, chacun fait son tri. Mais au moins parce que c’est tellement dommage d’avoir un site qui, qui, qui, qui attire, qui accroche et que la personne s’en aille. Quoi je vois dire à un moment, il faut donner, il faut donner, il faut avoir un échange de valeurs, donner un guide, donner une checklist, donner…

Marie Eloy :

Il y a une Bougeuse qui a fait un guide magnifique, elle l’a écrit pour elle pendant le confinement, le premier. Elle s’appelle Lorette Glasson et elle a fait un ebook où elle explique vraiment toutes les étapes pour survivre pendant la crise, comme on est entrepreneur, et notamment de récupérer les adresses email. Elle donne plein d’astuces. Je vous conseille de regarder, elle le délivre gratuitement son ebook. Et bien on mettra le lien en bas, on va la contacter, on va la taguer. Elle est à Grenoble, elle est incroyable.

Marie Bodiguian :

Et bien, très bien. Super ! Marie, donc, pour conclure, qu’est, est-ce que vous auriez quelque chose à rajouter ? Et comment faire quand on est entrepreneur pour justement suivre un peu toutes ces actualités que vous avez aujourd’hui ?

Marie Eloy :

Alors sur femmesdesterritoires.fr pour celles qui veulent lancer leur entreprise, donc, elles pourront découvrir tous les ateliers, il y en a plein tous les mois, donc c’est assez facile. Femmes des Territoires, c’est 60 euros par an, donc c’est vraiment très abordable. Et puis, pour celles qui ont déjà lancé leur entreprise ou qui sont dans une autre phase sur bougetaboite.com ou sur le blog.bougetaboite.com où là aussi il y a tous les webinaires qui sont ouverts à l’extérieur. Donc, il y a énormément de webinaires pour les membres et des webinaires également pour toutes les personnes qui sont intéressées. Là, je vois dans quelques jours, il y en a une sur comment bien vivre, comment bien vendre en ligne ? Que des sujets très, très concrets, très pratiques et qui sont là pour vous aider. On fait pas du cosmétique chez Bouge ta Boîte, on est vraiment les mains dans le cambouis pour avancer au mieux possible. Et puis, si j’ai une chose à rajouter, il y a une phrase que j’adore en ce moment que je n’arrête pas de dire tant pis pour celles et ceux qui l’ont déjà entendu. Mais c’est celle de Sénèque que « la vie n’est pas d’attendre que l’orage passe, mais bien d’apprendre à danser sous la pluie » et on est vraiment toutes et tous en train d’apprendre à danser sous la pluie, encore plus que jamais depuis le mois de mars. Et pour ça, il faut de l’optimisme, donc garder espoir. Il faut de l’action, donc se bouger et sortir de sa zone de confort. Mais ça je crois qu’on n’arrête pas de le faire. Et puis, être ensemble, c’est quand même plus drôle quand on danse sous la pluie, ensemble, que quand on est tout seul.

Marie Bodiguian :

Et donc, je rajouterai un commentaire ou simplement vous l’aviez dit à un moment donné ou à force d’être sous la pluie, il y a une des Bougeuses qui avait dit « Mais on va devenir des danseuses étoiles ». J’ai adoré.

Marie Eloy :

On va devenir des étoiles et il y en a une autre qui m’a dit « Marie, on est dans une rave party géante là ». Tellement on danse tous ensemble.

Marie Bodiguian :

C’est ça, c’est ça. Marie, Merci beaucoup, j’ai juste une chose à vous demander encore : si vous aviez une question à poser aux entrepreneurs pour qu’ils se posent cette question, pour avancer là tout de suite maintenant : qu’est-ce que ça serait ?

Marie Eloy :

Qu’est-ce que je ferais si je n’avais pas peur ? Moi, je me la pose tous les matins. Qu’est-ce que je ferais si je n’avais pas peur ? Je vous jure que ça change la vision.

Marie Bodiguian :

Magnifique !

Marie Eloy :

Ce qui est possible.

Marie Bodiguian :

Absolument, absolument. Marie, merci infiniment pour ce temps. Merci beaucoup. On a plein d’optimisme, on a plein de clés et d’éléments pour avancer une fois de plus. Et à une autre fois pour d’autres évènements pour Bouge, de Bouge ta Boîte. Merci beaucoup, Marie. Dans un autre temps.

Marie Eloy :

Merci Marie !

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