- Marie Bodiguian
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Marie Bodiguian :
Service en ligne, ça bugue, ça bugue et ça court circuite un max.
Comment réussir sa reconversion professionnelle après 40 ans ou plus et surtout sans stress ? Alors je reçois aujourd’hui pour répondre à cette question pour la Télé des Entrepreneurs, Frédérique Génicot. Frédérique Génicot est : coach, entrepreneure et consultante en stratégie commerciale. Elle a elle même, en 2006, vécu ce virage de la reconversion après plus de 16 ans en entreprise. Frédérique Génicot est auteure de : « Adieu salariat, bonjour la liberté ! », qui a été salué par de nombreux médias comme : B Smart, BFM Business, Les Echos, RTL Belgique, RTBF avec l’émission Tendance Première et Frédérique Génicot, nous livre aujourd’hui ses stratégies pour réussir sa reconversion après 40 ans. Frédérique Génicot, bonjour. Merci beaucoup d’être ici pour la Télé des Entrepreneurs.
Frédérique Génicot :
Bonjour Marie.
Marie Bodiguian :
Et je suis vraiment heureuse de te recevoir dans cette interview pour parler de ton livre : « Adieu salariat, bonjour la liberté ! », qui a été salué par les médias. Aujourd’hui, j’ai plein de questions à te poser, justement pour tous ces entrepreneurs qui nous regardent, qui nous écoutent et qui sont attirés par cette, par une reconversion. Alors, la reconversion tente beaucoup d’entrepreneurs. Comment expliques-tu aujourd’hui cette recrudescence de conversions entre le salariat et l’entrepreneuriat ?
Frédérique Génicot :
Je pense qu’aujourd’hui, le climat des entreprises est parfois particulier, en tout cas un certain nombre de personnes ne se sentent plus bien dans le monde de l’entreprise. En tout cas, il y a une perte de sens de ce qu’ils font au quotidien dans leur vie professionnelle. Et à côté de ça, je crois qu’aujourd’hui, la reconversion est quelque chose qui est valorisée, c’est à dire que la carrière linéaire, la carrière dans une même entreprise aujourd’hui n’est plus la référence. Donc c’est pour ça qu’aujourd’hui, quand on n’est pas bien, quand on se sent pas à sa place dans le monde de l’entreprise, on n’hésite plus. On se pose des questions. Il y a des coachs, il y a des personnes qui accompagnent. Et puis, il y a aussi beaucoup d’outils, beaucoup d’informations disponibles.
Marie Bodiguian :
Donc, ça veut dire qu’aujourd’hui, on a moins cette peur de l’inconnu et de l’aventure. On a plus l’impression d’être un petit peu l’aventure dans la sécurité avec tout cet entourage qui existe ?
Frédérique Génicot :
Je pense qu’aujourd’hui, on a vraiment envie de se réaliser. On a envie de s’accomplir et que l’entrepreneuriat est une des voies qui permet de réaliser son potentiel. Ca c’est une chose. Je crois aussi qu’il y a beaucoup plus d’allers retours qu’avant, c’est à dire quand on va sortir du monde de l’entreprise. On va entreprendre. Et puis on va revenir peut être dans le monde de l’entreprise, sous différentes formes, pour des missions qui peuvent être longues ou même pour reprendre un poste de salarié. Je pense que cette flexibilité, cette agilité est aussi appréciée par les entreprises.
Marie Bodiguian :
Donc ça signifie quelque part que en fait on prend conscience de sa vie professionnelle et que on la mène un petit peu comme un entrepreneur. Que l’on soit vraiment dans l’entrepreneuriat ou que l’on fasse un choix dans une parenthèse de salariat voulue ?
Frédérique Génicot :
Oui, je pense qu’aujourd’hui, les gens ont envie d’être acteurs de leur vie et ça a une déclinaison dans leur vie professionnelle. Oui, oui.
Marie Bodiguian :
Donc, avec cette prise de conscience, comment capitaliser sur son expérience pour réussir cette reconversion et du coup, être aligné avec soi ?
Frédérique Génicot :
Alors je pense que la première chose, la première question à se poser, c’est de savoir ce qu’on, ce qu’on sait faire. Si on part évidemment une reconversion qui est dans un domaine d’activité dans lequel on a déjà travaillé. Donc, il y a d’abord ce qu’on sait faire, ses compétences. Et puis après, il y a ce qu’on aime faire. Là ça devient déjà un petit peu plus compliqué. Parce qu’effectivement, quand on a cette perte de sens, ça va interroger très clairement nos valeurs, nos talents. Donc cette partie qui est, ce que moi j’appelle un peu le cœur du réacteur quoi. C’est vraiment ce qu’on aime faire. Et puis, il y a la question de, ce qu’on va proposer, est-ce qu’il y a des personnes qui sont prêtes à acheter ce qu’on propose. Parce que moi j’ai vu de nombreux projets échouer parce que des créateurs allaient vers des propositions d’offres qui en fait leur semblaient très intéressantes puisqu’elles résolvaient un problème qu’ils avaient mais il n’y avait pas de marché. Ca c’est un cas assez classique. Donc il faut effectivement trouver quelque chose qu’on aime, qu’on sait faire, mais aussi avoir en face de soi des gens qui sont prêts à payer pour ce qu’on s’apprête à proposer.
Marie Bodiguian :
Donc ce qui signifie et d’ailleurs dans le livre, tu, vraiment, tu tu donnes comme un guide l’ensemble des questions qu’on doit pouvoir se poser. Donc vraiment j’encourage tous ceux qui nous écoutent et qui nous regardent à vraiment prendre ce guide comme un livre de chevet. Dans ce livre, tu nous, tu nous guides justement pour pouvoir se poser ces bonnes questions. Alors, la question qui vient de suite, du coup, Frédérique, c’est : quelles sont les différentes voies de reconversion pour rester aligné à son rêve ?
Frédérique Génicot :
Alors la première voie, c’est d’exercer en fait la même activité, mais non plus comme salarié, avec un autre statut, un statut d’indépendant. Et donc là, on devient consultant. Donc on va faire la même chose, mais simplement, on ne sera plus salarié, on aura plusieurs clients. La seconde voie, c’est le coaching. Donc là, on va suivre une formation de coach et on va avoir : soit des clients qui sont des entreprises ou des particuliers et on va accompagner ces personnes là afin de les mettre en situation de d’atteindre leurs objectifs. Après, il y a une troisième voie que j’explique dans le livre qui est la voie des slashers. Les slashers sont des entrepreneurs qui ont plusieurs activités. Donc par exemple, un consultant sera aussi prof de yoga. Ou une personne peut décliner en fait une compétence de différentes façons. Elle est consultante, coach et, par exemple, conférencière. Voilà, il y a trois, trois façons, quelque part, de parler de ce que l’on fait. Et puis, il y a une troisième, une quatrième voie pardon, qui est la voie de la reprise où là finalement, la personne va choisir de racheter une entreprise et donc on est sur un autre type de projet puisque là on cherche vraiment à avoir une entreprise, à pérenniser quelque chose qui existe et aussi à construire quelque chose avec des salariés. Ce qui n’est pas nécessairement le cas quand on recherche plutôt une activité d’indépendant, où on va être seul où notre objectif n’est pas nécessairement de créer des emplois, même si on peut travailler avec d’autres personnes sans pour autant recruter du monde, créer des équipes, etc.
Marie Bodiguian :
Donc en effet, dans ton livre, tu détailles en fait ces différentes voies de reconversion. Quelles sont les erreurs à éviter, selon toi, pour et bien s’épanouir et devenir rentable au niveau de son activité économique ?
Frédérique Génicot :
Alors, je crois que la première chose, c’est se confronter rapidement au marché. C’est à dire aller rencontrer ces personnes qui sont potentiellement nos clients. Et en fait apprendre en marchant, construire en faisant les choses, ça, c’est important. La deuxième, c’est d’être bien entouré. Donc d’avoir autour de soi des personnes qui nous écoutent, peut être parfois, ça suffit juste d’avoir quelqu’un qui, à un moment, va prendre le temps d’écouter ce qu’on a à dire. Et rien qu’en l’exprimant, on va trouver la solution. C’est la fameuse Dream Team dont je parle dans le livre et qui n’est pas nécessairement la famille. Ca c’est aussi quelque chose d’important. Et puis, je crois qu’il y a une notion importante aussi : c’est le temps. C’est-à-dire qu’une entreprise et créé son activité, c’est vraiment une course de fond. Et donc, je dis souvent aussi que les clients qu’on a au démarrage ne sont pas nécessairement les clients qu’on aura deux ans ou trois ans après.
Marie Bodiguian :
C’est très juste, très juste.
Frédérique Génicot :
Et donc finalement, c’est accepter ça. C’est-à-dire qu’il y a, comme un, j’allais dire un passage obligé. C’est un peu passage initiatique. Voilà et que donc, il faut accepter ça aussi. C’est quelque chose de nouveau et que chaque jour, on construit quelque chose et on avance en construisant et en en empilant quelque part des briques au fur et à mesure. Je crois que c’est une forme de patience aussi.
Marie Bodiguian :
C’est la magie un petit peu de l’entrepreneuriat quelque part ?
Frédérique Génicot :
Oui, c’est exactement ça. Parce que souvent les gens disent mais il y a des choses qui ne se passent pas bien, etc. Oui, mais parfois, il y a des choses qui se passent. Enfin, il y a des choses incroyables qui se passent autrement. On se dit toujours les choses ne se passent pas comme prévu en négatif, mais parfois, les choses ne se passent pas comme prévu. Pas comme en, pas comme on voudrait pardon, mais de manière positive. Et on me pose souvent la question de : « pourquoi moi j’ai choisi cette voie là ? ». Et je réponds toujours que, ce qui me plaît, c’est qu’en fait, quand on a une idée, on peut la même journée poser une première action. Et c’est ça en fait, on a quelque part la capacité de prendre du recul et de se dire maintenant, qu’est-ce que je fais.
Marie Bodiguian :
Surtout aussi : c’est d’apprendre de ses erreurs. On apprend énormément. A partir du moment où on fait une erreur, c’est du pain béni pour pouvoir se dire comment je vais faire mieux, ça tu en parles dans ton livre ?
Frédérique Génicot :
Oui, et puis c’est dans chaque erreur aussi, c’est de comprendre ce qu’il y a de positif, qu’est-ce qu’on peut en retirer. Sur quoi on peut s’appuyer pour demain avancer. En fait, c’est une autre façon de voir les choses. C’est ce que j’appelle un état d’esprit non pas fixe, mais un état d’esprit flexible où en fait tout événement a quelque chose de magique ou décèle une pépite qui fait que demain on va pouvoir s’appuyer là dessus. On dit souvent que les grandes réussites naissent de grands échecs, alors c’est une grande phrase. Mais ça se vit au quotidien. Dans ce qu’on peut vivre, c’est toujours trouver un point d’appui pour demain construire autre chose.
Marie Bodiguian :
Se créer ses repères au fur et à mesure ?
Frédérique Génicot :
C’est ça, et puis, les repères…
Marie Bodiguian :
Ils évoluent.
Frédérique Génicot :
Ce qui, ce qui reste, c’est les valeurs. Ce pourquoi on fait ça. Mais on fait quand même des choses incroyables qu’on n’aurait jamais imaginé faire quand on s’est lancé.
Marie Bodiguian :
C’est sûr, c’est sûr. Après, après, justement, la question, c’est de se dire dans ce parcours là, comment faire pour ne pas se sentir isolé ? Parce que le salarié, en fait, est entouré d’une dynamique, d’une équipe. Tout d’un coup, il se retrouve dans l’isolement de l’entrepreneur. Comment, alors tu as parlé évidemment, du fait de s’entourer, mais au quotidien, comment faire pour ne pas se sentir seul et isolé ?
Frédérique Génicot :
Alors souvent, les gens me disent : « il faut que je fasse du réseau ». Voilà ça c’est la grande, la grande solution. Je pense que c’est une réponse. On a effectivement déjà des gens qu’on connaît parce qu’on pense toujours qu’il faut rencontrer plein d’autres gens, etc. Mais on est soi-même déjà entouré d’un réseau professionnel. Et parmi ces gens là, il y a certainement des gens ou qui sont passés par là, ou qui vivent cette situation ou qui, sur certains sujets, sont des vrais experts. Donc il y a ce point d’appui là. Après, on peut choisir de s’inscrire dans d’autres réseaux ou des réseaux d’entrepreneurs en se posant toujours la question de savoir qu’est ce qu’on vient y chercher. Est-ce que c’est du business ? Est-ce que c’est de l’information ? Est-ce que c’est des conseils ? Est-ce que c’est le fait de partager un moment avec des pairs ? Donc toujours être clair sur ses motivations. Et moi, ce que j’aime bien faire : c’est demander aux entrepreneurs que je rencontre comment eux ils font. Voilà, je pense qu’on n’a pas, on n’a pas non plus toujours tous la réponse. Et que voilà, il ne faut pas hésiter de demander à des gens avec lesquels on échange comment est ce que eux font, qui ils rencontrent, est-ce qu’ils ont participé à des événements, est-ce qu’ils font partie des réseaux. Et qu’est ce qui leur plaît. Et comme ça, de fil en aiguille, on va découvrir des choses qui nous plaisent. Et je pense aussi qu’à chaque époque, son réseau. C’est pas la même chose quand on commence, c’est pas la même chose quand on est déjà installé ou lancé depuis quelques années. Et puis comme moi, ça fait plus de dix ans, on a vécu différentes choses aussi. Donc, je crois que l’important, c’est de se dire qu’il ne faut savoir tout faire tout seul. C’est un peu le défaut qu’on a quand on se reconvertit après avoir été salarié pendant un certain nombre d’années.
Marie Bodiguian :
La peur peut être de manquer aussi en terme de budget et ne pas oser investir ?
Frédérique Génicot :
Oui, mais après, l’investissement est à la hauteur de ce que l’on va récupérer. C’est à dire que si on n’investit pas dans son activité, on va effectivement réussir à la développer mais jusqu’à un certain niveau. Il y a comme un payback, c’est à dire à partir du moment où on met de l’argent et bien derrière, on va avoir d’autres résultats. Alors, mettre de l’argent et investir quand on est indépendant, c’est de la formation, c’est de l’accompagnement et ça permet à ce moment là de passer différents stades et différents niveaux. Mais il y a bien une forme de parcours. C’est-à-dire on démarre et puis on va évoluer vers des activités, vers une activité qui va être de plus en plus importante. Et même si on a déjà une expérience de salarié de quelques années, il y a un moment, avoir un regard extérieur, ça permet d’aller beaucoup plus vite et ça permet de passer d’autres stades.
Marie Bodiguian :
Alors, dans ton livre, tu insistes beaucoup sur le pouvoir du mental par rapport à cette reconversion. Et du coup, du fait de la crise sanitaire aujourd’hui, qu’est-ce que tu, par rapport à cette puissance du mental, quels conseils tu donnerais, tu donnerais aujourd’hui pour, avec la crise qui dure, réussir à tenir le coup dans sa reconversion et dans son alignement sur la voie qu’on a choisie ?
Frédérique Génicot :
Alors quand j’ai dit le mental, c’est moi je dis, on, on est ce qu’on pense. Donc, à partir du moment où on commence à être phagocyté par des pensées négatives, forcément, on va être dans un circuit négatif. Alors comment on peut faire ? C’est avoir, je dirais s’informer de, être au courant de l’actualité mais ne pas être en permanence exposé aux médias qui nous parlent du Covid, confinement pas confinement, etc. Avoir une attitude, je dirais un peu en retrait par rapport à ça. Je pense que ce qui est important aussi, c’est de la façon dont on s’exprime. Ce qu’on dit, les mots qu’on va utiliser quand on va parler de ce qui se passe, etc. Donc, avoir plutôt des formulations positives, ne pas être en permanence dans le négatif parce que le négatif attire le négatif, donc et c’est une vigilance permanente. En tout cas, c’est ce que moi, je, j’essaye d’avoir. Je pense aussi c’est de la douceur par rapport à soi. Parce que ce qu’on vit est quand même inédit, que même si on a beaucoup de clients ou si on a un peu moins, ou si on n’en a pas du tout. Et si on fait plein de choses et que ça ne marche pas, ça ne marche pas comme on voudrait. Et bien, je crois qu’il faut être un peu dans la douceur également. Je crois qu’il ne faut pas être, éviter une forme de dureté aussi. Je crois que c’est compliqué. C’est une période qui est assez longue, qui risque encore de durer. Donc, comme je l’ai dit dans le livre, être sa meilleure ou son meilleur ami, je crois que ça, c’est important aussi. On a parlé de l’entourage, c’est aussi un élément. Et puis, il y a une autre chose, c’est que il faut peut être rester aussi sur ce qu’on sait très bien faire. Et finalement, s’interroger sur ce qui a le plus facile et le plus évident à faire. Ce qui n’est pas nécessairement ce qu’on fait aussi. Parce qu’on pense toujours…
Marie Bodiguian :
Sa zone de brillance ?
Frédérique Génicot :
Voilà, parce que et bien on se dit et bien je crée une boîte, c’est incroyable, je vais aller vers quelque chose qui fait sens, la liberté, etc. Et donc, j’ai comme un prix à payer pour ça. A partir du moment où je vais faire quelque chose qui me plaît et bien quelque part, je vais devoir vraiment beaucoup travailler, ça va être dur. Eh bien non. Je pense que la question aussi aujourd’hui, c’est de se dire : « Mais qu’est ce qui est simple pour moi, qu’est ce qui est évident ? ». Et plutôt d’aller là. Parce que ça va être beaucoup plus facile. On va y aller beaucoup plus vite et on est effectivement là où on brille. Donc pourquoi s’en priver ?
Marie Bodiguian :
C’est lié aux croyances, tout ça, la relation à l’argent, la relation au travail. Si j’ai, est-ce que j’ai le droit de réussir ou pas ?
Frédérique Génicot :
C’est ça. C’est finalement ce que je dis beaucoup, c’est qu’entreprendre : c’est une école de développement personnel incroyable.
Marie Bodiguian :
Absolument, absolument.
Frédérique Génicot :
Parce que le savoir-faire quelque part, on peut l’acquérir par beaucoup de moyens. Après le mindset, donc tout ce qui va faire que vous allez aller jusqu’au bout des choses, on va être très vite confronté à ses limites, ses croyances, etc. Et ça, c’est un travail personnel. Est-ce qu’on est prêt à le faire ? Est-ce que c’est le bon moment ? Il y a beaucoup de choses qui rentrent en ligne de compte et ça, c’est un élément important parce que souvent, on pense. Moi, je travaille beaucoup sur la prospection, etc. On se dit et bien il faut acquérir des techniques, etc. pour aller chercher des clients. Et puis, on se rend compte que ça ne marche pas assez bien. Et bien, il y a un vrai sujet par rapport à ça, tu l’as dit : c’est effectivement les croyances qu’on peut avoir sur l’argent, c’est les croyances sur la réussite. Est-ce que j’ai le droit de réussir ? C’est ce qu’on pense de l’échec. Enfin, il y a des tas de choses sur lesquelles on va effectivement à un moment se pencher pour pouvoir atteindre les résultats qu’on souhaite.
Marie Bodiguian :
Le savoir-être et pour s’ouvrir ?
Frédérique Génicot :
Exactement.
Marie Bodiguian :
Et donc attirer les gens à soi ?
Frédérique Génicot :
C’est ça, exactement, et c’est assez paradoxal parce qu’on se dit et bien finalement, il suffit de faire. Mais le faire sans l’être, on est quelque part bridé. Je pense qu’on révèle vraiment son potentiel quand on a la combinaison des deux.
Marie Bodiguian :
Tout à fait, tout à fait. Frédérique, merci infiniment pour cette interview. J’ai une petite question supplémentaire à te poser. Si tu avais une question à poser à ceux qui nous écoutent, et ceux qui nous regardent pour que, justement, ils se posent cette question, pour avancer, pour dépasser leurs limites : quelle serait elle ?
Frédérique Génicot :
Et bien, je leur dirais que ce soir, avant de terminer leur journée ou avant de s’endormir, ils se demanderaient de quoi ils sont fiers aujourd’hui ? Est-ce que c’est un client qui leur a dit merci ? Est-ce que c’est quelqu’un dans la rue qui leur a souri ? Est-ce que c’est parce qu’ils ont rendu service à quelqu’un ? Est-ce que c’est parce qu’ils ont aidé leurs enfants à faire des devoirs ? Juste une, deux ou trois choses. On va commencer par une c’est peut être bien.
Marie Bodiguian :
Super, et comme ça, on combine le savoir-faire et le savoir-être. Prendre conscience de son savoir-faire et du savoir être. Merci beaucoup, Frédérique, pour vraiment toutes ces pépites, tous ces conseils qui, j’espère, vont aider beaucoup d’entrepreneurs, surtout dans cette période un peu difficile, incertaine. Donc, surtout si vous n’avez pas encore le livre de Frédérique Génicot : « Adieu salariat, bonjour la liberté ! » : c’est le moment de l’acquérir pour pouvoir vraiment changer de vision sur la reconversion et l’entrepreneuriat. Merci beaucoup pour votre attention, votre confiance. Et merci beaucoup, Frédérique. Et on se retrouve dans une prochaine vidéo ou interview. Merci. Et à très vite. Ciao.
Frédérique Génicot :
Merci Marie.
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Reconversion professionnelle après 40 ans : comment faire ? – Marie Bodiguian